Malgré l’appétence depuis quelques années dans la description des phénomènes potentiels concourants à l’AMI, aucune référence scientifique n’avais permis de classer le phénomène de l’AMI et de mettre en place un traitement efficace en lien avec le grade d’atteinte.
Le 22 Juin 2022, la première classification de l’AMI vient d’être publiée par le groupe Santy à Lyon. Les équipes du Dr Bertrand Sonnery-Cottet par cette publication permettent de faire un bond en avant important dans la reconnaissance clinique de l’AMI et son traitement en pratique courante.
-
Grade 0 : Contraction normal du VMO.
-
Grade 1 : Inhibition motrice du VMO sans déficit d’extension du genou.
-
1a : Inhibition motrice du VMO réversible quelques minutes après le début des exercices simples d'extension assistée.
-
1b : Inhibition motrice du VMO réfractaire à de simples exercices d'extension assistée, nécessitant des programmes de rééducation plus longs et spécifiques.
-
Grade 2 : Inhibition motrice du VMO associé à un déficit d’extension du genou due à une contracture réflexe des ischios-jambiers.
-
2a : activation et perte d’amplitude de mouvement réversibles après quelques minutes de fatigue des ischio-jambiers et le début d'exercices simples d'extension active.
-
2b : réfractaire à la fatigue des ischio-jambiers et/ou à des exercices simples d'extension active, d'où la nécessité de programmes de rééducation plus longs et spécifiques.
-
Grade 3 : Déficit chronique d’extension passive due à la rétraction de la capsulepostérieure.
-
Arthrolyse postérieure étendue obligatoire avec des programmes spécifiques de réhabilitation préopératoire et postopératoire.
Cette classification est le fruit d’années d’expérience dans la prise en charge des entorses du genou par les équipes du groupe Santy et demeure pour nous d’une importance extrême pour la pratique clinique.
La capacité de rendre simple des éléments complexes est le point de départ de modifications importantes dans nos habitudes de traitements en réhabilitation.
Elle permet d’une part de ne pas oublier la nécessité de repérer une AMI en préopératoire et en postopératoire, de classer cette dernière, pour ensuite mettre en place le traitement adapté qui permettra de résoudre ce phénomène péjoratif pour toute réhabilitation du LCA notamment.
Cet article, par la description des différentes présentations cliniques que le thérapeute peut rencontrer peut être utilisé pour guider la prise en charge.
La capacité de rendre simple des éléments complexes est le point de départ de modifications importantes dans nos habitudes de traitements en réhabilitation.
La prise en charge de l’AMI du pré au post-opératoire est la priorité absolue.
Cette classification de l’AMI par les équipes du Dr Bertrand Sonnery-Cottet est à n’en pas douter un « game changer » important dans la prise en charge des pathologies du genou.
Vous retrouvez l’article en accès libre sur le lien suivant :