Leur étude s’est déroulée sur 14 athlètes d'athlétisme de niveau régional qui ont effectué deux sprints de 50 m maximum et six exercices de renforcement : Exercices nordiques de renforcement des muscles ischio-jambiers sans et avec flexion de la hanche (NHE, NHE90), extension de la hanche en position verticale en modalités isométriques et concentriques (Upright-hip-extension), coup de pied debout (Standing kick) et Slide-leg-bridge.
Van den Tillaar et al. (2017) avaient déjà comparé l'activité des muscles ischio-jambiers et l'angle de pic d'activité de la hanche et du genou pendant les exercices de renforcement et le sprint. Leurs résultats ont montré que même si le sprint et le NHE avaient leur activité maximale à un angle similaire de la hanche et du genou, aucun des exercices isolés (NHE et variations, Standing kick et Slide-leg-bridge) avaient une activité EMG des ischio-jambiers induite >75% pour le semi-membraneux, 65% pour le semi-tendineux, et 40% pour le biceps fémoral de celle mesurée lors du sprint de vitesse de pointe.
Aucun de ces exercices n'a permis d'atteindre des niveaux d'activité EMG similaires à ceux induits par les activités de sprint.
Conclusion
Aucun de ces exercices n'a permis d'atteindre des niveaux d'activité EMG similaires à ceux induits par les activités de sprint. Même si des résultats en matière de prévention ont été établis, que l’exercice comme le NHE soit spécifique ou non par exemple du BFlh, sous tendus à leur bonne observance, la question est plutôt aujourd’hui de faire mieux, voire beaucoup mieux. Pour cela il est utile de déterminer sur des éléments probants quel exercice ou combinaison d'exercices pourrait réduire les blessures aux ischio-jambiers ou augmenter la performance de sprint.
L'article
Prince C, Morin J-B, Mendiguchia J, Lahti J, Guex K, Edouard P and Samozino P (2021) Sprint Specificity of Isolated Hamstring-Strengthening Exercises in Terms of Muscle Activity and Force Production. Front. Sports Act. Living 2:609636. doi: 10.3389/fspor.2020.609636)