POINTS CLÉS
Diagnostic précis par imagerie :
L’IRM et l’échographie sont essentielles pour identifier les atteintes des adducteurs, du rectus abdominis et de la symphyse pubienne. La fluoroscopie avec contraste affine le diagnostic.
Infiltrations guidées efficaces
Les injections de corticoïdes, PRP ou anesthésiques locaux sous échographie permettent de soulager la douleur et de cibler l’inflammation avec précision.
Techniques mini-invasives :
Les approches interventionnelles permettent d’agir directement sur les structures lésées de la symphyse pubienne et des muscles du tronc. L’imagerie assure une précision optimale pour traiter les atteintes tendineuses, ligamentaires et articulaires, réduisant ainsi la douleur et améliorant la récupération fonctionnelle.
Intégration à la rééducation
Les interventions guidées par l’image doivent être combinées à une réathlétisation progressive pour corriger les déséquilibres et assurer un retour au sport sécurisé.
Un défi diagnostique : entre biomécanique et imagerie avancée
Les blessures du tronc et de la symphyse pubienne résultent d’un déséquilibre des forces appliquées entre les muscles abdominaux, les adducteurs et les stabilisateurs du bassin. Cette interaction musculo-tendineuse complexe impose une approche diagnostique fine pour différencier les atteintes purement musculaires, tendineuses, articulaires ou osseuses. L’IRM est aujourd’hui l’outil de choix pour évaluer ces pathologies. Elle permet d’identifier des anomalies caractéristiques comme les œdèmes osseux au niveau de la symphyse pubienne, souvent révélateurs d’une surcharge mécanique, ou encore des lésions tendineuses affectant le rectus abdominis et les adducteurs. L’IRM haute résolution, notamment en 3 Tesla, améliore encore la détection des zones d’inflammation chronique et des micro-lésions difficiles à percevoir avec d’autres modalités d’imagerie.
Cependant, dans certains cas, l’IRM seule ne suffit pas à établir un diagnostic précis. L’injection d’un agent de contraste sous guidage fluoroscopique peut alors être utilisée pour cartographier avec précision les structures atteintes, notamment dans les situations où l’atteinte concerne les insertions tendineuses profondes ou les ligaments pubiens. Cette technique est particulièrement pertinente pour distinguer les atteintes isolées des adducteurs de celles associées à une instabilité du bassin ou à une ostéite pubienne. L’intérêt de ces examens va bien au-delà du simple diagnostic. En apportant une vision détaillée de la structure atteinte, ils permettent également de mieux cibler les traitements, d’optimiser les protocoles de rééducation et de prévoir avec plus de précision les délais de retour au sport.
Les injections guidées par échographie de la symphyse pubienne et des structures musculotendineuses environnantes permettent un ciblage précis de l’inflammation et des sources de douleur, améliorant les résultats cliniques chez les athlètes souffrant de douleurs chroniques à l’aine.
Les traitements par infiltrations : une alternative efficace à la chirurgie ?
Un cadre interventionnel exigeant : précision et prise en compte des spécificités anatomiques
Les interventions guidées par fluoroscopie et échographie sont devenues des outils essentiels pour le diagnostic et la prise en charge des pathologies liées à la symphyse pubienne, permettant une visualisation en temps réel et une meilleure précision thérapeutique.
Perspectives et évolutions futures
Les interventions guidées par l’image ont considérablement amélioré la prise en charge des blessures du tronc et de la symphyse pubienne en permettant un diagnostic plus précis et des traitements moins invasifs. L’enjeu pour les années à venir est d’affiner encore les protocoles d’intervention et de mieux comprendre l’impact des différentes stratégies thérapeutiques sur le long terme.
L’essor des thérapies biologiques, l’amélioration des techniques d’échographie interventionnelle et la standardisation des prises en charge permettront d’optimiser encore davantage les résultats et de réduire les délais de récupération. Une approche intégrant l'imagerie avancée, rééducation spécifique et interventions ciblées semble être la clé pour proposer aux athlètes une récupération optimale et un retour sécurisé à la compétition.
Alors que les connaissances sur les Core Muscle Injuries et les pathologies de la symphyse pubienne continuent de s’affiner, ces avancées marquent une nouvelle ère dans la prise en charge des sportifs, où la précision du diagnostic et des traitements deviennent des atouts déterminants pour maximiser la performance tout en préservant l’intégrité physique des athlètes.
L'article
Flores, D. V., Lee, J., & Murray, T. (2025). Image-guided interventions for core muscle injury and other disorders in the pubic symphysis. RadioGraphics, 45(2). https://doi.org/10.1148/rg.240148