LES 10 POINTS CLÉS DE L'ÉTUDE
Lors de l'évaluation, la mobilité articulaire de la cheville a été mesurée à l'aide d'un capteur inertiel fixé sur le dos du pied de chaque participant. Cet outil a permis d'analyser les amplitudes de mouvement (ROM), les vitesses angulaires et l'indice de fluidité des mouvements de dorsiflexion, de flexion plantaire, d'éversion et d'inversion.
Les participants ont ensuite réalisé un test de saut en contre-mouvement (CMJ) sur une plateforme de force Microgate, permettant d'évaluer leurs performances de saut. Après une période de repos, ils ont également effectué un test de saut spécifique avec atterrissage sur une plateforme stabilométrique. Ce test comprenait des sauts unipodaux vers l'avant et des sauts latéraux, afin d'analyser les stratégies de stabilisation lors d'atterrissages complexes.
Les résultats ont montré
que la mobilité en dorsiflexion de la cheville avait un impact significatif sur
la performance de saut mesurée par le test de CMJ (p<0,001). Ainsi, plus les
sujets présentaient une bonne amplitude de dorsiflexion, meilleures étaient
leurs performances au CMJ. Cette corrélation positive entre la mobilité en
dorsiflexion et la hauteur de saut a été confirmée par l'analyse de régression
multiple.
De plus, une mobilité réduite de la cheville était associée à une moins
bonne stabilité d'atterrissage, en particulier lors des sauts latéraux
(p<0,001). L'analyse de régression multiple a permis d'identifier la
mobilité en dorsiflexion, la taille du pied et les paramètres stabilométriques
(surface de l'ellipse, longueur du déplacement du centre de pression, vitesse
moyenne de déplacement) comme étant des prédicteurs significatifs de la
performance de saut.
Par ailleurs, des différences significatives ont été observées entre les
sexes. Les joueurs masculins ont en effet obtenu de meilleures performances de
saut que les joueuses (p<0,001). Ces résultats suggèrent des disparités de
capacités physiques entre hommes et femmes, qui pourraient s'expliquer par des
facteurs tels que la masse musculaire, la force ou encore la coordination
neuromusculaire.
Lors du test de saut spécifique, les participants ont également montré
des changements substantiels dans les paramètres stabilométriques, notamment
lors des sauts latéraux par rapport aux sauts vers l'avant. En effet, les sauts
latéraux ont entraîné une augmentation significative de la surface de l'ellipse
de stabilité, de la longueur du déplacement du centre de pression et de la
vitesse moyenne de déplacement sur le membre inférieur gauche (p<0,001).
Ces observations indiquent que la cheville joue un rôle clé dans la stabilisation lors d'atterrissages complexes, comme ceux rencontrés dans de nombreux sports. Une mobilité réduite de la cheville semble ainsi compromettre la capacité à maintenir un bon équilibre, en particulier lors de mouvements de changement de direction.
Les résultats ?
CONCLUSION
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APPLICATIONS PRATIQUES:
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L'évaluation systématique de la mobilité de la cheville, en particulier de la dorsiflexion, devrait être intégrée dans les bilans de pré-saison afin d'identifier les sujets à risque de blessure.
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Les programmes d'entraînement devraient inclure des exercices visant à améliorer la mobilité articulaire de la cheville, pour optimiser les performances de saut et réduire les risques de blessure.
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La mise en place de tests de saut spécifiques, avec analyse stabilométrique, permettrait de mieux comprendre les stratégies de stabilisation et d'adapter les programmes de rééducation en cas de blessure.
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Une attention particulière devrait être portée aux différences de genre, afin de proposer des programmes d'entraînement et de prévention des blessures adaptés aux spécificités de chaque population.
LA PUBLICATION