Il faut savoir analyser les résultats de cette période pour pouvoir bien mieux réagir à une potentielle autre période à venir, et tirer des enseignements . Les Espagnols ont étudié de près les données de course avant et après le lockdown pour justement avoir des éléments de réflexion. En Espagne, la première vague de COVID-19 a eu lieu en mars 2020 et les autorités sanitaires nationales ont mis en place un confinement sévère qui a entraîné le confinement à domicile à partir du 14 mars. Au début, le confinement a été fixé pour une durée de deux semaines et les athlètes professionnels et d'élite ont lutté pour maintenir leur condition physique en s'entraînant à domicile, car ils pensaient que les compétitions sportives reprendraient dès la fin du confinement. Cependant, au final, le confinement à domicile a duré 8 semaines et les athlètes ont dû effectuer des formes multiples et innovantes d'entraînement à domicile pour tenter d'atténuer les effets de désentraînement du confinement sur leur condition physique. Dans le football professionnel espagnol, les joueurs ont essayé de conserver leurs habitudes d'entraînement à leur domicile, en suivant des programmes individualisés fournis par staff technico-médical. Les programmes d'entraînement comprenaient principalement des activités basées sur la force avec des charges corporelles, des activités de proprioception, des exercices réalisés avec des déplacements à faible amplitude et quelques exercices basés sur l'endurance comme la course sur un tapis roulant ou le cyclisme sur un vélo d’appartement. Chaque équipe avait ses programmes, ce qui peut créer une forme de biais à cette étude mais l'idée des auteurs était de rester sur de l'observationnel des matchs officiels post-lockdown. Malgré l'effort du staff des équipes, l'inclusion d'actions de course à haute intensité dépendait des conditions de confinement à domicile de chaque joueur. Pour cette raison, l'exécution de déplacements spécifiques au football, tels que les accélérations/décélérations, les sprints et les changements de direction, était difficile à réaliser à domicile pour la plupart des joueurs. Plus précisément, pour la première division de football professionnel en Espagne (LaLiga), une période de réentraînement de 4 semaines a été établie après le lockdown, puis la compétition a repris le 8 juin 2020 et les 11 matchs restants pour terminer le championnat ont été achevés avec succès. La nécessité d'étudier l'effet du lockdown sur la performance dans le football a été suggérée en analysant les modèles d'activité de course et les statistiques de jeu dans les matchs joués après la reprise de la compétition. L'objectif de cet article de Brito de Souza et al. que je vous propose ici en synthèse, était de fournir une analyse comparative de la performance de course en match dans les équipes qui participent à LaLiga avant et après le confinement dû à COVID-19.
MÉTHODE
RÉSULTATS
DISCUSSION
La performance de course à haute intensité des équipes de football professionnel de LaLiga, a été maintenue après la reprise de la compétition dans les saisons 2019-2020 malgré la suspension de la compétition pendant 14 semaines, dont 8 semaines de confinement sévère à domicile.
Conclusion
En résumé, les habitudes de course des équipes de football professionnel participant à LaLiga 2019-2020 ont été maintenues lors de la reprise de la compétition après le lockdown dû à la première vague de COVID-19, notamment la distance parcourue à > 21 km/h. Les 11 journées de championnat restantes ont été disputées avec ∼3,5 jours de récupération entre les matchs, mais l'établissement de 4 semaines de réentraînement, l'autorisation d'un maximum de 5 remplacements de joueurs pendant chaque match et l'utilisation obligatoire de pauses de rafraîchissement ont probablement contribué au maintien des performances de course en match, du moins par rapport à celles de la saison précédente.
L'article
Brito de Souza D, López-Del Campo R, Resta R, Moreno-Perez V and Del Coso J (2021) Running Patterns in LaLiga Before and After Suspension of the Competition Due to COVID-19. Front. Physiol. 12:666593. doi: 10.3389/fphys.2021.666593