Un processus dégénératif plutôt qu’inflammatoire : comprendre la physiopathologie
Ces modifications entraînent :
L’exercice thérapeutique : pierre angulaire du traitement
Médecine régénérative : PRP, cellules souches et nouvelles perspectives
Thérapies physiques et interventions ciblées
Ondes de choc extracorporelles (ESWT)
Infiltrations de corticoïdes et alternatives
Techniques mini-invasives
Applications pratiques : optimiser la prise en charge des tendinopathies dégénératives
L’étude met en évidence la nécessité d’une approche individualisée et multimodale pour optimiser la prise en charge des tendinopathies dégénératives. Voici comment traduire ces avancées en stratégies concrètes pour les kinésithérapeutes, préparateurs physiques, médecins du sport et entraîneurs.
L’organisation des fibres de collagène pendant la phase de remodelage dépend fortement des stimuli mécaniques appliqués, soulignant l’importance d’une rééducation progressive et contrôlée.
Structurer un protocole de rééducation efficace
L’exercice est le traitement de première intention, mais sa mise en œuvre doit être progressive et adaptée au stade de la pathologie :
- Exercices isométriques pour réduire la douleur (ex. : maintien en demi-pointe pour l’Achille, extension du genou contre résistance pour le tendon rotulien).
- Adaptation des charges d’entraînement pour éviter une surcharge mécanique excessive.
- Introduction des exercices excentriques (Alfredson, Silbernagel), avec augmentation progressive de la charge.
- Intégration d’exercices de stabilisation et de proprioception pour améliorer la dynamique articulaire.
- Exercices de pliométrie et de renforcement fonctionnel, spécifiques au sport pratiqué.
- Optimisation du contrôle de la charge d’entraînement pour éviter la réapparition des douleurs.
Thérapies complémentaires pour maximiser les effets du traitement
L’efficacité des traitements biologiques et physiques dépend de leur intégration dans un protocole global :
- Le PRP ou les cellules souches peuvent être envisagés pour les tendinopathies réfractaires, mais doivent être couplés à une rééducation spécifique.
- Les ondes de choc extracorporelles (ESWT) sont particulièrement intéressantes pour stimuler la vascularisation et le remodelage tendineux, surtout lorsqu’elles sont associées à l’exercice.
- Les infiltrations d’acide hyaluronique ou de PRP sont préférables aux corticoïdes, qui fragilisent la structure du tendon et augmentent le risque de récidive.
Gérer la charge d’entraînement et la récupération
- Mettre en place un monitoring de la charge (ex. : échelle de Borg, charge aiguë/chronique) pour éviter la surcharge progressive qui mène à la dégénérescence tendineuse.
- Intégrer des périodes de repos actif et de récupération pour permettre au tendon de s’adapter sans surmenage.
- Sensibiliser les athlètes à la gestion des facteurs de risque métaboliques (alimentation, sommeil, supplémentation en collagène et vitamine C).